Mes travaux scientifiques au sein du CETAPS traitent de perception et d'action en situation sportive ou non. Ils se répartissent en trois thèmes d'inégale importance en terme d'investissement et de projets.

1. Perception kinesthésique des orientations principales :  les études consistent à explorer les mécanismes de la perception des orientations considérées principales dans la littérature (verticale et horizontale) en modalité kinesthésique. L'intérêt pour la modalité kinesthésique tient dans le fait d'utiliser le mouvement comme base d'un jugement, d'orientations dans ce cas. La question sous-jacente est celle des cadres de références spatiaux utilisés lors d’ajustements kinesthésiques aux orientations. Si ce thème n'est pas une priorité, il n'en est pas pour autant abandonné.

2. Prise d'information et performance motrice :  les premières études se sont intéressées au contrôle moteur et à l'utilisation du feed-back sur l'apprentissage et l'optimisation de la performance sportive. Les travaux au sein du laboratoire se sont ensuite particulièrement orientés sur la prise d'information visuelle lors du retour de service en tennis. Ces études utilisent des méthodes issues de l’ergonomie et tendent à déterminer, en analysant les stratégies de poursuite visuelle (tracking visuel), comment un spécialiste d’une activité organise sa prise d’information pour réguler son comportement.

3. contrôle / coordination postural : ce thème s'est construit sur la base des deux précédents pour devenir autonome et, finalement, l'aspect principal de mes recherches. Les études réalisées en la matière concernent les déterminants du contrôle (ou la coordination) en posture naturelle (érigée) dans des postures arbitraires, non issues de la phylogenèse, sportives. C'est à travers ce troisième thème que s'est opéré dans mes travaux le passage d'un cadre ontologique cognitiviste à celui des systèmes complexes, comme le montre la note synthèse de mon HDR (téléchargeable au format [PDF]). C'est aussi le support de ma participation au projet RISC (Réseaux d'Interaction et Systèmes Complexes) dans le cade d'un Grand Réseau de Recherche (GRR) financé par la région Haute Normandie, l'Etat et des fonds européens.